Je l'ai fait !!! J'ai sauté en parachute en tandem pour un baptême de chute libre. Je n'aurais jamais imaginé le tenter un jour. En fait, j'ai accompagné mon cher et tendre qui souhaitait s'inscrire pour un saut en tandem de chute libre. Il ne m'en avait pas parlé avant afin que je ne lui "prenne pas la tête", je suppose. Une fois au centre, je me suis dit pourquoi pas...
Le saut nécessitait un certificat médical, avec des questions précises au médecin traitant. Mon docteur m'a trouvé "folle", mais m'a fait un électro-cardiogramme avec enthousiasme. Il m'a également prescrit un traitement pour mon rhume pour que l'infection ne se porte pas au niveau des oreilles.
Le jour J est arrivé. Nous étions convoqués à 13 h. Il nous avait été bien précisé qu'il était indispensable de manger avant. Des formulaires sont à remplir, la seule question orale étant la personne à prévenir en cas de décès... Le questionnaire mentionne également en petites lignes que la chute libre est un sport extrême avec un risque de blessure et de mort assez élevé et qu'il faut avoir prévenu ses proches de nos intentions. Il faut donner un numéro de téléphone d'une personne à prévenir sur la piste en cas d'accident. Je dois reprendre le travail le lendemain...
Finalement, nous avons sauté vers 16 h... Le stress est bien présent mais gérable. Nous avons eu droit à une petite formation théorique. Il faut se tenir sur la pointe des pieds, le dos cambré et la tête en arrière juste avant le saut. Pour l'atterrissage, les jambes doivent être remontées au maximum afin d'éviter une entorse, le moniteur tombant derrière nous. Ces quelques minutes de formation repasseront en boucle dans ma tête une fois dans l'avion.
Ma monitrice s'appelle Françoise. Elle est fatiguée car elle enchaîne les sauts avec les amateurs de sensation forte. Cependant, elle est très gentille. Nous montons enfin dans l'avion, par l'arrière. Celui-ci montera à 4 200 m d'altitude, en 20 mn environ. C'est long. Puis un klaxon. Il est l'heure de sauter. Le coeur s'accélère. Nos moniteurs s'attachent à notre harnais, les sangles sont serrées au maximum. Nous avons choisi d'être filmés, les vidéomen se placent à côté de nous. Mon ami saute en premier, je le vois disparaître. Je ne pense plus à rien, juste à me mettre sur la pointe des pieds. Je ne réalise absolument pas que je suis au bord du vide, dans un avion, la porte ouverte, à 4 000 m d'altitude. Puis c'est la chute. Nous passons de 4 000 m à 1 500 m en 50 secondes, soit du 200 km/h. Je n'ai pas de mots pour décrire ce que je ressens mais je n'ai pas peur. A aucun moment, je n'ai pensé que le parachute ne pouvait pas s'ouvrir. Je regarde la terre, je ressens la force du vent, je vole... et j'ai oublié le vidéoman.
L'atterissage s'est bien passé. Par contre, quand le parachute s'est ouvert, j'ai pris très mal au coeur. La descente a duré plusieurs minutes. J'ai eu droit à une initiation au pilotage, ma monitrice m'ayant passé les commandes. Je dois avouer que j'ai ensuite été malade tout le reste de l'après-midi.
Information pour mon père : il n'y a pas d'âge maximum...
J'ai reçu mon DVD que je regarde en boucle. Le montage est super, les musiques bien choisies. Et j'adore la phrase "Bienvenue dans notre univers".